Page:Peguy oeuvres completes 08.djvu/307

Cette page n’a pas encore été corrigée

CLIO

O: TTfÔTspo'., les anciens, les hommes d'avant, la géné- ration antérieure, Nestor excelle à rappeler et à vanter aux hommes d'aujourd'hui la génération antérieure, (c'est la sienne). C'est à ce moment qu'Agamemnon, sur la ligne de bataille, parcourant la ligne de bataille en arrive à lui et à ses fidèles Pyliens. Et c'est juste- ment sur le jeux des deux générations, la sienne et l'autre, la sienne et la nouvelle, que se porte le sou- hait mélancolique, le vœu grammaticalement irréel du roi Agamemnon :

« vieillard, si (seulement), comme il y a le cœur dans ta poitrine, ainsi tes genoux te suivaient , et qu'une force constante fût à toi ! mais la vieillesse commune (mot à mot pareille) t'use: ainsi devraient être quelque autre des hommes, mais toi être dans les plus jeunes ! »

Quand on traduit de l'Homère, dit-elle, (quand on essaie d'en traduire ; c'est si facile, et ensemble si impossible), il vaut mieux faire du Hachette que du Lemerre : vous entendez ce que parler veut dire. Seu- lement j'ai passé par dessus les trois vers où Agamem- non arrivait :

Ainsi le vieillard les excitait, depuis longtemps bien savant de guerre. Et l'ayant vu se réjouit le puissant Agamemnon, et lui ayant parlé il lui adressait ces paroles ailées :

297

�� �