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Ce sont ces imbéciles et ces fous malades d’empereurs romains, dit-elle qui se sont fait faire dieux

Les historiens perlustrent le monde, comme des amateurs. Il s’agit bien de cela.

Ayant ainsi parlé, il les laissa là même, et marcha vers d’autres ; il y rencontra Nestor, harmonieux orateur des Py liens, rangeant ses compagnons, et les excitant à combattre, autour du grand Pélagon, et d’Alastor, et de Chromios, et d’Hémon le puissant, et de Bias, pasteur dépeuples. Il plaça les cavaliers d’abord avec les chevaux et les chars et les fantassins derrière...

Le principal inconvénient des fantassins, leur principale infériorité, dit-elle, c’est qu’ils ne peuvent pas fuir dans la bataille, ou plutôt de la bataille, aussi facilement qu’ils le voudraient, par exemple aussi facilement que les cavaliers et les charretiers, si je puis nommer ainsi les hommes à char. Ne vous en étonnez pas, dit-elle. Vous savez que de fuir à propos, que la fuite opportune faisait partie intégrante de la tactique antique ; et que c’en était, dans leur pensée, une partie aussi légitime que toute autre. Et une sorte de prérogative. A ce compte aussi, et dans ce sens, les dieux étaient ce qu’il y avait de mieux, puisque pourvus de chevaux et de chars particuliers, et eux-mêmes divins, ils étaient ceux qui pouvaient fuir instantanément, et de n’importe où jusque tout de suite dans l’Olympe. Ces dieux faisaient une cavalerie excellement montée. Et encore