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ŒUVRES POSTHUMES

je commence à m'habituer, dit-elle, à ce que M. Lan- glois ne comprenne pas.

Qu'arrive-t-il en effet, dit-elle, avec ces Burgraves. C'est qu'eux-mêmes ils sont longitudinaux. Ils ne sont même pas comme un arbre généalogique, qui au moins a un tronc et des branches ; et des racines. Ils ne sont même pas un tableau généalogique, qui lui au moins a un sens. Et des accolades. Ils ne sont pas cette admi- rable ligne généalogique de la génération de Jésus- Christ, soit qu'on la prenne en descendant, comme dans Matthieu. Liber generatwnis Jesu Christi filii David, filii Abraham. Abraham genuit Isaac. Isaac autem genuit Jacob. Soit qu'on la prenne en remon- tant comme dans cette admirable race remontante, dans cette admirable lignée généalogique de Luc, secundum Lucam, qui de proche en proche remontante de géné- ration en génération et de génitif en génitif ne s'ar- rête point avant de s'être reposée en Adam, et en Dieu. Et ipse Jésus erat incipiens quasi annorum triginta, ut pulabatur, filius Joseph, qui fuit Heli, qui fuit Ma- that, . . . Qui fuit Henos, qui fuit Set h, qui fuit Adam, qui fait Dei.

Ni race descendante ni race remontante ces Bur- qraves ne sont nullement une race, ne nous présentent nullement un approfondissement et un recul de race. (Et pourtant ils avaient été faits si expressément pour cela). Pas même ce qu'il y a évidemment de race, il faut le reconnaître, de recul et de grandeur et d'appro- fondissement et d'éloignement de race dans ces deux

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