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ŒUVRES POSTHUMES tion. Mais il faut encore bien s'entendre sur le vieillis- sement, dit-elle. On croit savoir ce que c'est et on ne le sait pas du tout.

Vieillir ce n'est point être (devenu) d'une autre génération. Ce n'est point être passé dans la territoriale et dans la réserve de la territoriale. Ce n'est point être devenu d'un autre temps. Ce n'est point être d'une deuxième génération et ne plus être de la première. Ce n'est point être d'un deuxième temps et ne plus être du premier.

Vieillir c'est passer. C'est passer d'une génération à l'autre, d'un temps à l'autre. C'est passer de cette première génération à cette deuxième, de ce premier temps à ce deuxième. C'est devenir d'une autre géné- ration, d'un autre temps; de cette première génération à cette deuxième, de ce premier temps à ce deuxième.

Vieillir ce n'est pas avoir change- d'âge ; c'est chan- ger d'âge ou plutôt c'est avoir trop persévéré dans le même âge.

C'est pour cela qu'il faut bien faire attention, dit- elle, à ce qui représente, à ce qui traduit pour nous le vieillissement, à ce qui l'exprime. Tout ce gigantesque échafaudage d'âge et de générations des Burgraves ne nous donne aucunement l'idée d'un vieillissement, de l'âge, de la vie, de cette sorte d'irrévocable, d'irréver- sible altération. Il a eu beau entasser des générations sur des générations, des bisaïeuls sur des trisaïeux, et Pélion sur Ossa, et des margraves par dessus des bur- graves, (c'est le cas de le dire), et des landgraves par

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