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C L I Victor Hugo), sa matière même l'entraîne, si l'on peut dire, la réalité lui fait un commandement, ce n'est point au hasard qu'il dit tout ce qu'il dit. Ce n'est point au hasard qu'il dit : nos enfants. Et qu'il parle de généra- tions, et de générations nouvelles. Et qu'il parle d'édu- cation h propos des Châtiments. Et qu'il parle d'enfants à propos de peuples. — L'éditeur de ce livre, dit-il, a été, jusqu'à l'amnistie, pendant huit ans, (jusqu'à l'amnistie, dit l'histoire, ce qui veut dire, je pense, jus- qu'à l'amnistie seulement, et par suite il tomberait direc- tement sous le coup anticipé des Ultima verha :

Sans chercher à savoir et sans considérer

Si quelqu'un a plié qu'on aurait cru plus ferme,

Et si plusieurs s'en vont qui devraient demeurer.

Mais ce ne serait pas la première fois, dit-elle, qu'un éditeur tomberait sous le coup de ses textes. Autre- ment le métier d'éditeur ne serait plus tenable. Et il n'est déjà pas devenu si alimentaire. — ... jusqu'à l'amnistie, dit Hetzel, (tombant peut être sous le coup de l'un des plus beaux textes qu'il publie), pendant huit ans, le compagnon d'exil du poêle, un exilé comme lui.

Depuis sa rentrée en France, il a consacré sa vie à publier des livres d'éducation à l'usage des générations nouvelles. C'était à son sens l'œuvre la plus pressante à faire. Il ne croit pas sortir de sa voie en l'agrandis- sant et en reprenant l'œuvre de l'exil.

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