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OEUVRES POSTHUMES avec aucun des deux autres, nous avons trois analyses, a de Z>, a de c, h de c. Ni le petit n'est le commun, ni ni l'un ni l'autre n'est le pauvre. Ni les petites gens ne se confondent avec les gens du commun, ni ni les uns ni les autres avec les pauvres gens. Ni les petits ne coïncident avec les communs, ni ni les uns ni les autres avec les pauvres. Comme c'est commode, dit-elle, les analyses de la logique formelle. Aristote avait du bon. Cette sorte de mathématique, cette géométrie de cercles plus ou moins excentriques qui pouvaient plus ou moins se superposer, qui ne pouvaient jamais coïncider et par suite qui ne pouvaient jamais se confondre intro- duisait elle-même dans l'esprit une clarté unique, une totale distinction. Vous savez, ces cercles discrets, à contours nets, à bords parfaitement délimités, que l'on pouvait toujours dessiner sur une feuille de papier. Petit faisait un cercle, commun en faisait un autre, pauvre en faisait un autre. Il ne restait plus qu'à étu- dier dans le plus grand détail les combinaisons, les superpositions de ces trois cercles discrets, leurs coïnci- dences partielles, leurs partielles discoïncidences, leurs plus ou moins partiels ou totaux éloignements. C'était commode, dit-elle, c'était tout fait, et en somme c'était un système de pensée qui souvent n'était pas beau- coup plus inexact que celui de la confusion.

Pareillement ici, dit-elle, nous avons tiré quelque avantage de n'avoir point confondu, d'avoir analysé, dialyse la postérité de l'histoire. Hetzel ne l'a point

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