Donc ce neveu s’en va par la porte bâtarde !
Donc ce sabreur, ce pourfendeur,
Ce masque moustachu dont la bouche vantarde
S’ouvrait dans toute sa grandeur,
Ce César qu’un valet tous les matins harnache
Pour s’en aller dans les combats,
Cet ogre galonné dont le hautain panache
Faisait oublier le front bas,
Ce tueur qui semblait l’homme que rien n’étonne,
Qui jouait, dans les hosanna,
Tout barbouillé du sang du ruisseau Tiquetonne,
La pantomime d’Iéna,
Ce héros que Dieu fit général des jésuites,
Ce vainqueur qui s’est dit absous,
Montre à Clio son nez meurtri de pommes cuites,
Son œil éborgné de gros sous !
Chacun de ces vers est bien fait, si on veut, dit-elle. Mais c’est comme une gageure de fabrication et notam- ment de rime. Gageure d’ailleurs parfaitement tenue. Et c’est comme une gageure d’embrocation l’un dans l’autre. Il m’a mis là encore dans une grande bassesse. Toute la suite est d’ailleurs d’un comique extraordinaire, une fois le genre admis :
Et notre armée, hélas! sa dupe et sa complice,
Baisse un front lugubre et puni,
Et voit sous les sifflets s’enfuir dans la coulisse
Cet écuyer de Franconi !