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ŒUVRES POSTHUMES ensemble l'ordre des pleins et des vides, comme dans toute architecture. Et qu'est-ce autre chose ici qu'une architecture mouvante, la plus grande architecture du monde, parfaitement géométrique ensemble et parfai- tement organique, plaquée comme un programme, lisible comme une carte, vivante comme un être, qu'elle est. Et les autres vers forment les troupes spéciales. Et Drouot est là et les caissons poudreux. Et dans l Expiation roulent les lourdes artilleries.

(Il faut, dit-elle, que la main coure sous la tête, que la plume coure sous la pensée comme un cheval qu'on crève).

Eh bien non, dit-elle, il ne sera pas dit qu'il n'y a pas une édition de bonne. J'en ai vu une, dit-elle. Mais il faut avouer que pour la trouver j'ai dû aller jusque dans ma vieille bibliothèque de la Sorbonne. On a bien raison de dire que la Sorbonne est mon réduit. Je suis remontée dans ma vieille bibliothèque. Rassurons-nous, mes enfants. Il y a une édition de bonne. Je l'ai vue. Dans la grande édition Hetzel et Quantin in octavo le texte est bon, le vers est donné retourné.

Et dans le manuscrit aussi il devait être bon, (me dit-elle), car des mains de votre ami et de votre confi- dent voici une petite édition à mettre dans votre poche et qui est je pense une des toutes premières. Vous savez, me dit-elle, pourquoi on les faisait si petites. Ce n'est pas seulement pour les mettre dans votre poche.

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