Page:Peguy oeuvres completes 08.djvu/168

Cette page n’a pas encore été corrigée

CEU VRES POSTHUMES

Paris tremble, ô douleur, ô misère!

et c'est le cas de le dire, cela ne rimait plus à rien. Et quand les typos l'avaient composé sans s'en apercevoir les correcteurs ne le corrigeaient pas sans s'en aperce- voir, les tierceurs le tierçaient sans s'en apercevoir; et les lecteurs lisaient sans s'en apercevoir, et Hugo tou- chait les droits d'auteur sans s'en apercevoir, parce que Hugo a toujours été un pauvre homme abandonné de tout le monde, et de Hugo même, excepté de Péguy. Rien n'est difficile, dit l'histoire, comme de trouver une édition des Châtiments où le dernier couplet du sacre soit :

Nous sacre tous ensemble, O misère, ô douleur, Paris tremble, Nous sacre tous ensemble Dans Napoléon Trois !

Il est vrai qu'on ne peut pas trouver une édition de Hugo qui se ressemble, pour ainsi dire, dit-elle. Voici une édition des Châtiments. C'est la seule édition complète, dit la couverture. C'estl'ancienne édition Hetzel. (Dans le petit format). Treizième édition mais c'est comme la première puisqu'on tirait inlassablement sur les vieux clichés. La seule différence qu'il y avait entre les édi- tions suivantes et les premières, c'est que les suivantes étaient de plus en plus cassées. Or ce Hetzel donne :

158

�� �