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en couplet jusqu’au dernier. On serait tenté de dire de génération (mortuaire) en génération mortuaire. Ils s’y attendaient si bien que généralement ils ont fini par le composer, tel que, sans le retournement, dans le dernier couplet aussi. Ils s’attendaient tellement pour ainsi dire à ne pas s’en apercevoir qu’en effet ils ne s’en sont pas aperçus et qu’ils ont généralement préféré le composer tel que, à la longue, à la lente, à l’unilatérale. Il y aurait une belle thèse à faire, dit l’histoire, sur les innombrables incorrections et je ne dis pas variantes mais variations des éditions de Victor Hugo. Entre toutes rien n’est difficile comme de trouver une édition des Châtiments où le dernier couplet du sacre soit correct. C’est-à-dire où le deuxième vers de ce dernier couplet ait été imprimé

O misère, ô douleur, Paris tremble.

et n’ait pas été imprimé

Paris tremble, ô douleur, 6 misère.

Quand les typos avaient composé dix-sept fois

Paris tremble, ô douleur, ô misère !

l’habitude est une seconde nature, ils composaient encore, ils composaient toujours, ils composaient une dix-huitième fois :