Page:Peguy oeuvres completes 08.djvu/129

Cette page n’a pas encore été corrigée

C L I monde moderne lui-même enfin aboutit de toutes parts par les voies tortueuses de l'exploration scientifique.

Le Temps porte sa faux toujours sur la même épaule, dit l'histoire. Et en un certain sens il moissonne tou- jours dans le même sens. Et en un certain sens le mois- sonneur ne se retourne point de moissonner. En ce sens- là on perd toujours et on ne gagne jamais. C'est une loi unilatérale par excellence. C'est la loi même de l'unilatéralité. En ce sens-là tout se perd et rien ne se gagne. En ce sens-là tout se perd, et, on l'a dit, rien ne se crée.

Quand on a dit que le temps passe, dit l'histoire, on a tout dit.

��Nous pouvons, nous, nous glisser plus ou moins subrepticement dans cet Océan qui fait le tour du monde. Mais il faut qu'une pièce appareille.

Et il faut qu'elle convoque tout le monde à cet appa- reillage.

Nous pouvons sombrer inaperçus ; et peut-être nous rattraper. Une pièce ne le peut pas.

Il faut que l'on scie lesaccores, et qu'une pièce appa- reille pour la fortune ou pour l'infortune.

�� �