L E M ^’ S T È H E Et ils se sont mis derrière lui de proche eu proche Et de proche en [)roche ils disparaissent tous au regard
de ma colère. Ils sont massés comme des peureux : et qui leur en
Ferait un reproche. Gomme des passereaux timides ils sont massés derrière
celui qui est fort. Et ils me présentent cette pointe. Et ils fendent ainsi le vent de ma colère et ils refoulent
la force même des tempêtes de ma justice. Et le souffle de ma colère n"a plus aucune prise sur cette
masse angulaire, Aux fuyantes ailes. Car ils me présentent cet angle et je ne puis les prendre
que sous cet angle. Que sont ici les flottes grecques et les flottes persiques ; Et les flottes puniques et les flottes romaines ; Et les flottes anglaises et les flottes françaises Qu’une lame de fond roule éternellement. Ici s’avance une flotte que nulle lame de fond de ma
colère ne roulera jamais. Et dérobés les uns derrière les autres je découvre une
flotte innombrable. Et les derniers se perdent comme dans une brume à
l’horizon de mon regard. Et dans cette flotte innombrable je découvre trois flottes
également innombrables. Et la première est devant, pour m’attaquer plus dure- ment. C’est la flotte de haut bord, Les navires à la puissante carène, Cuirassés comme des hoplites. C’est-à-dire comme des soldats pesamment armés.
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