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Pour qu’elle vît fleurir la plus grande merveille
Que jamais Dieu le père en sa simplicité
Aux jardins de sa grâce et de sa volonté
Ait fait jaillir par force et par nécessité ;

Après neuf cent vingt ans de prière et de veille
Quand elle vit venir vers l’antique cité,
Gardant son cœur intact en pleine adversité,
Masquant sous sa visière une efficacité ;

Tenant tout un royaume en sa ténacité,
Vivant en plein mystère avec sagacité,
Mourant en plein martyre avec vivacité,

La fille de Lorraine à nulle autre pareille.