Qui donnes le plus de matière à l’Espérance.
Et aussi, (et ainsi), au fond créature de la plus grande Charité.
Car c’est toi qui berces toute la Création
Dans un Sommeil réparateur.
Comme on couche un enfant dans son petit lit,
Comme sa mère le couche et comme sa mère le borde
Et l’embrasse (Elle n’a pas peur de le réveiller.
Il dort tellement bien).
Comme sa mère le borde et rit et le baise au front
En s’amusant.
Et lui aussi rit, lui rit en réponse en dormant.
Ainsi, ô nuit, mère aux yeux noirs, mère universelle,
Non plus seulement mère des enfants (c’est si facile)
C’est toi, nuit, qui couches et fais coucher toute la Création
Dans un lit de quelques heures.
(En attendant). Dans un lit de quelques heures
Réalisation anticipée. Promesse tenue d’avance
En attendant le lit de toutes les heures.
Où moi, le Père, je coucherai ma création.
Nuit tu es la nuit. Et tous ces jours ensemble
Ne sont jamais le jour, ils ne sont jamais que des jours.
Semés. Ces jours ne sont jamais que des clartés.
Douteuses, et toi, la nuit, tu es ma grande lumière sombre.