Et des moissonneurs et des vignerons. Des fins vignerons.
Des nations, des peuples entiers, des créations entières.
Ces pluies et ces pluies qui partout ailleurs envahiraient,
Envaseraient d’un limon crasseux la terre végétale,
Noieraient toute pousse et bourgeonnement
Sous les varechs et les vers de vase.
Tous ces jours mauvais qui pleuvent et pleuvent
Partout ailleurs inonderaient, noieraient, de souillures, de bavures,
La bonne terre végétale,
Enliseraient, couvriraient de pestilences
Toute ma création.
Mais ici, dit Dieu, dans cette douce France, ma plus noble création,
Dans cette saine Lorraine,
Ici ils sont bons jardiniers.
Ils ont tout canalisé, tout ameubli dans les jardins de l’âme.
Les eaux mêmes du ciel, tu les détournes ; pour tes merveilleux jardins.