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Celui qui aime tombe dans la servitude de celui qui est aimé.
C’est l’habitude, c’est la loi commune.
C’est fatal.
Celui qui aime tombe, se met sous la servitude, sous un joug de servitude.
Il dépend de celui qu’il aime.
C’est pourtant cette situation-là, mon enfant, que Dieu s’est faite, en nous aimant.
Dieu a daigné espérer en nous, puisqu’il a voulu espérer de nous, attendre de nous.
Situation misérable, (en) récompense de quel amour,
Gage, rançon de quel amour.
Singulière récompense. Et qui était dans la condition, dans l’ordre même, dans la nature de cet amour.
Il s’est mis dans cette singulière situation, retournée, dans cette misérable situation que c’est lui qui attend de nous, du plus misérable pécheur.
Qui espère du plus misérable pécheur.
Qui ainsi dépend du plus misérable pécheur.
Et nous.
Voilà où il s’est laissé conduire, par son grand amour, voilà où il s’est mis, où il a été mis, où enfin il s’est laissé mettre.
Voilà où il en est, où il est.
Où nous devons être, c’est lui qui s’est mis.
À ce point, sur ce pied.
Qu’il a à craindre, à espérer, enfin à attendre du dernier des hommes.
Qu’il est aux mains du dernier des pécheurs.
(Mais le corps de Jésus, dans toute église, n’est-il pas aux mains du dernier des pécheurs.