À la moisson le blé
Tout entier,
À la vigne le vin
Tout entier.
Et la création et Dieu
Tient (aisément) dans ses petites mains.
Pour assurer cette perpétuité charnelle il faut que Dieu
(Miracle, c’est le vase qui se brise,
Qui se brise même perpétuellement,
Et il ne se perd pas une goutte de la liqueur),
Pour que la parole ne retombe pas inerte
Comme un oiseau mort il faut que Dieu
L’une après l’autre crée ces créatures périssables,
Ces hommes et ces femmes,
(Qui deviendront des pécheurs et des saints),
L’une après l’autre les paroisses et dans les paroisses
(Et l’éternel n’est maintenu, n’est nourri éternel que par le temporel)
Et dans les paroisses une fois fondées, une fois créées,
Dans les paroisses l’une après l’autre ces créatures périssables,
L’une après l’autre ces âmes (immortelles) périssables,