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Toutes trois sont des Églises vivantes ; il n’y a pas, il ne peut pas y avoir une Église morte.

L’Église est essentiellement, substantiellement vivante. Elle reçoit de Dieu perpétuellement une vie, Jésus lui a promis une vie éternelle. Elle est naturellement, surnaturellement vivante. Il n’y a pas, il ne peut y avoir une Église morte.

Si leur souffrance pouvait servir, servait, ils seraient une Église, ils seraient dans l’Église.

Militante, souffrante, triomphante, toutes trois vivantes, il n’y a pas, il ne peut pas y avoir une Église morte.

Un silence.

Il y a l’Église militante ; nous en sommes ; c’est l’Église des soldats d’une certaine guerre ; nous en sommes ; tout le monde y passe, tout le monde y a passé ; nous savons ce que nous avons à y faire.

Nous y passons. Tout le monde y fait un service, un certain temps de service.

Un service qu’on ne recommence pas.

On ne rengage pas.

Après on se divise.

Il y a l’Église souffrante. Nous devons tâcher, nous devons demander de ne pas en être. C’est la loi ; c’est la règle. Pour eux, pour eux utilement nous pouvons, nous devons multiplier notre travail, nos prières, nos souffrances. Nos mérites, s’il est permis de dérober ce