tragédie par an. Ce n’était point ce rythme régulier, arithmétique ; cette vitesse constante ; ce rythme régulièrement tenu, régulièrement arithmétique. Un rythme plus secret l’animait. Un rythme secret, moins aisément saisissable, moins comptable, un secret rythme organique, à détentes inégales, administrait sa production, un rythme faisait battre la fécondité de son génie. Non plus un rythme numérique ; un rythme (apparemment) (plus) irrégulier. Si l’on veut bien penser que ces quatre œuvres maîtresses s’organisent entre elles dans leur chronologie de telle sorte que dans les éditions, ou dans des éditions on peut dater le Cid de 1636, Horace et Cinna ensemble de 1639, et Polyeucte de 1640 on demeure saisi devant ce ramassement d’accélération finale qui partant, qui partie d’une large base dans une sorte de lenteur et de retardement, (mais c’était comme une lenteur calculée, une lenteur pour (mieux) prendre son élan), aboutit au plus prodigieux rythme de production, à la plus merveilleuse accélération de fécondité, et de la fécondité la plus utile, la plus rendante, de la fécondité la plus pleine, qui ait jamais été donnée au génie d’un homme. Cette accélération unique n’est pourtant que la traduction en rythme et en nombre d’une essentielle accélération, d’une secrète accélération, d’une accélération intérieure, d’une accélération organique. Nous montrerons, mon cher Pesloüan, nous montrerons ces trois départs, cette arrivée unique ; ces trois commencements, cette fin ; ces trois avancées, cette cime ; ces trois contreforts, ce faîte.
Polyeucte n’est point une quatrième œuvre qui vient après trois autres. Il ne faut point dire, il ne faut point