Page:Peguy oeuvres completes 04.djvu/459

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

La pureté, la dureté du texte ne se laisse entamer en rien. Elle ne se laisse pas ronger d’un grain, dissoudre d’un grain. La ligne est aussi pure, la pierre est aussi nette, aussi dure, aussi exacte ; aussi dure sous l’ongle ; aussi parfaitement, aussi exactement dure. Et le texte et l’œuvre n’en baignent pas moins dans des obscurs, dans des ombres, dans des lumières infinies.

Tout ce classique, toute cette mesure, sans biaiser d’une ligne, sans reculer d’une ligne, sans se laisser entamer, ronger, atteindre d’une ligne, n’en baigne pas moins dans un océan de démesuré, de surmesure, d’extramesure.

Là est la réussite unique.

§72. — Un contour aussi fin ; en même temps, ensemble aussi ferme ; sans un écrasement ; nullement dégradé.

§73. — Mais il y faudra revenir, autrement, ailleurs que dans ces pauvres notes. Cette communion, cette communication de toutes parts du texte avec l’extratexte sans que sur aucun point du contour elle apparaisse ou se trahisse par quelque flottement, par quelque déperdition. Et cette communion, cette communication qui n’en est que plus parfaite, que plus totale.

§74. — Ceci dit, il est certain qu’aussitôt après Phèdre nous présente la deuxième réussite, (mais dans l’ordre du païen, et nous montrerons peut-être que c’est en particulier parce qu’elle est de l’ordre du païen qu’elle n’est que la deuxième), le prodige, (non plus le