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moins pâle, personnage plus personnage que ce pauvre Antiochus.

Toute tragédie racinienne ou plutôt la tragédie racinienne se présente toujours comme ayant une trame arithmétique. Et pour faire une tragédie par an, nouvelle, la même, pour renouveler sa même perpétuelle tragédie, son même chef d’œuvre, Racine est forcé, Racine en est réduit à faire varier arithmétiquement les données, les conditions arithmétiques de cette trame arithmétique, le nombre et la situation, les situations réciproques (arithmétiques et comme géométriques) de ses personnages, de ses passionnels.


§32.Réparation à Racine et rectification pour le même. — Vous m’entendez bien, Halévy, heureusement vous me pardonnez à mesure que j’avance. Vous sentez combien moi-même je me sens grossier, combien je me fais l’effet d’un barbare, combien je me demande pardon quand je pousse dans l’œuvre de Racine une analyse aussi grossière. Des centaines, des milliers de vers m’assaillent de toutes parts, si purs, si beaux, si harmonieux ; plus que virgiliens ; si mélodieux même ; d’une telle ligne, d’une telle plénitude, d’une telle beauté ; d’une telle courbe ; si parfaits ; d’un tel accomplissement ; si parfaitement purs, si parfaitement beaux, si parfaitement harmonieux ; d’une telle ligne, d’une telle coupe ; d’un tel couronnement ; si plastiques, si statuaires ; d’une telle évocation ; d’un tel marbre ; tant de vers inimitables, d’une beauté, d’une pureté parfaite ; aux profondeurs, aux reculées d’humanité infinies. Et entre tous assurément quand ce ne serait que ces quatre