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Au-dessus de Paris, la ville aux mille tours,
La reine de nos Tyrs et de nos Babylones,
       Cette couronne de colonnes
Que le soleil levant redore tous les jours !

       Gloire à notre France éternelle !
       Gloire à ceux qui sont morts pour elle !
       Aux martyrs ! aux vaillants ! aux forts !
       A ceux qu’enflamme leur exemple,
       Qui veulent place dans le temple,
       Et qui mourront comme ils sont morts !

Ainsi, quand de tels morts sont couchés dans la tombe,
En vain l’oubli, nuit sombre où va tout ce qui tombe,
Passe sur leur sépulcre où nous nous inclinons,
Chaque jour, pour eux seuls se levant plus fidèle
       La gloire, aube toujours nouvelle,
Fait luire leur mémoire et redore leurs noms !

       Gloire à notre France éternelle !
       Gloire à ceux qui sont morts pour elle !
       Aux martyrs ! aux vaillants ! aux forts !
       A ceux qu’enflamme leur exemple,
       Qui veulent place dans le temple,
       Et qui mourront comme ils sont morts !


Je ne sais pas par cœur seulement que ce fût de Juillet 1831, ni que le titre fût Hymne. Que ce fût un ou une hymne. Il avait vingt-neuf ans. Vous avez remarqué. On ne sait jamais les titres de Victor Hugo.