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Quinet, des jeunes Quinet renaissants, si je puis dire, renés, comme lui, comme ces vieux républicains des républicains nationalistes, (ces mots, ce mot ne jouant ici aucunement dans le sens politique, naturellement, dans et sur le plan politique, dans le langage politique), enfin des républicains patriotes, foncièrement, profondément, essentiellement, je dirai substantiellement français. Vous avez écrit, vous avez pour une part publié, vous pensez, vous construisez, vous écrirez encore des relations de ces voyages, de ces grands voyages, dont nous finirons bien par faire un cahier. Vous avez écrit, vous avez publié sur la marche même une ou deux pages admirables que nous finirons bien par mettre en tête de ce cahier. Si marchantes à la fois et ensemble si considérantes. Si marchantes et si méditantes. Vous aimez surtout, vous me l’avez dit cent fois, vous me l’avez écrit, vous avez dû l’écrire quelque part, vous aimez surtout aller voir, visiter, aller causer dans cette vallée de la Loire. Vous allez y retourner. Vous aimez faire causer les vignerons au bord de la vigne, (et non pas seulement les chemineaux au bord de la route, au bord du chemin, à l’orée du bois, au débouché du sentier, de la route, au défilé du chemin creux), vous aimez causer avec eux, faire causer les garçons de ferme, les moissonneurs qui ne sont pas tous Belges, vous ne redoutez point, au contraire, d’entrer jusque dans les auberges. Vous aimez, notamment, vous aimez faire ce grand voyage de remonter jusqu’à ce Bourbonnais, qui est précisément le pays de ma grand mère. Vous allez y retourner. Vous direz bonjour en passant pour moi à ce petit pays de Gennetine(s), que je n’ai jamais vu, d’où je viens, que je ne sais pas