tianisme que dans toute la Madeleine ensemble avec Saint-Pierre de Chaillot, et Saint-Philippe du Roule, et Saint-Honoré d’Eylau. Il était essentiellement une religion de la pauvreté temporelle. C’est donc, c’est assurément la religion qui sera jamais la moins célébrée dans les temps modernes. Infiniment, d’infiniment la moins chômée. Nous en avons été marqués si durement, si ineffaçablement, nous en avons reçu une empreinte, une si dure marque, si indélébile que nous en resterons marqués pour toute notre vie temporelle, et pour l’autre. Notre socialisme n’a jamais été ni un socialisme parlementaire ni un socialisme de paroisse riche. Notre christianisme ne sera jamais ni un christianisme parlementaire ni un christianisme de paroisse riche. Nous avions reçu dès lors une telle vocation de la pauvreté, de la misère même, si profonde, si intérieure, et en même temps si historique, si éventuelle, si événementaire que depuis nous n’avons jamais pu nous en tirer, que je commence à croire que nous ne pourrons nous en tirer jamais.
C’est une sorte de vocation.
Une destination.
Ce qui a pu donner le change, c’est que toutes les forces politiques de l’Église étaient contre le dreyfusisme. Mais les forces politiques de l’Église ont toujours été contre la mystique. Notamment contre la mystique chrétienne. C’est l’application la plus éminente qu’il y ait jamais eu de cette règle générale que nous posions plus haut.
On pourrait même dire que l’affaire Dreyfus fut un beau cas de religion, de mouvement religieux, de com-