ont à demander pardon, ou qui ont le goût de demander pardon, demandent pardon aussi ensemble pour nous.
Nous ne voulons pas du tout qu’on nous pardonne.
Nous qui avons tout sacrifié pour nous opposer notamment à la démagogie combiste, issue de notre dreyfusisme, politique issue de notre mystique, nous ne sommes point dans le dreyfusisme une quantité négligeable, qu’il faille ni que l’on puisse négliger dans les comptes, éliminer et mépriser dans et pour les opérations de l’histoire. C’est nous au contraire qui sommes le centre et le cœur du dreyfusisme, qui le sommes restés, c’est nous qui sommes l’âme. L’axe passe par nous. C’est à notre montre qu’il faudra lire l’heure.
Il y a eu, il y a un honneur dreyfusiste. Ceux qui n’ont pas été fidèles à cet honneur, ceux qui n’ont pas suivi cet honneur n’ont point à demander pardon pour ceux qui l’ont suivi, qui le suivent.
Quand de loin en loin je viens en relations avec quelqu’un de ces anciens adversaires, je lui dis : Vous ne nous connaissez pas. Vous ne nous soupçonnez peut-être pas. Vous en avez le droit. Tant des nôtres ne nous connaissent pas. Nos politiciens ont tout fait pour nous dérober à vous, pour nous masquer à vous, pour nous désavouer, pour nous renier, pour nous trahir, notre mystique et nous. Il est tout naturel que placés en face d’eux dans la bataille vous n’ayez vu que le dessus, la politique, qui se manifestait, et que vous ne nous ayez pas vus, que vous n’ayez pas vu le dessous,