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secours, soit ayant entendu la voix de quelqu’un des dieux, soit que tu saches de quelque homme ; car je vois les événements même des conseils vivre sur tout par les hommes d’expérience. Va, ô le meilleur des mortels, redresse la cité ; va, prends garde ; car à présent cette terre te nomme sauveur pour ton zèle d’avant ; que nous ne nous rappelions en aucune manière ton commandement nous étant levés d’abord en droit pour être ensuite retombés en arrière, mais dans la stabilité redresse cette cité. Car par un oiseau de bon augure et tu nous as fourni la fortune d’alors, et à présent deviens égal. Car si tu commandes cette terre, comme tu en es le maître, il est plus beau d’en être le maître avec des hommes que vide ; car ce n’est rien, ni une tour ni un vaisseau déserté d’hommes qui ne demeurent pas ensemble dedans.

Œdipe

Ô enfants lamentables, désirant des choses connues et non inconnues vous êtes venus à moi. Car je sais bien que vous êtes tous malades, et étant malades, comme moi il n’y a pas un de vous qui soit malade également. Car votre douleur à vous va vers un seul un en ce qui le concerne lui-même, et nulle personne autre, mais mon âme gémit sur la cité, et sur moi, et sur toi ensemble. De sorte que vous ne m’éveillez pas dormant dans le sommeil ; mais sachez que j’ai versé beaucoup de larmes, et que j’ai enfilé beaucoup de routes dans les errements de la souciance. Mais le seul remède qu’en bien considérant j’ai trouvé, celui-là, je l’ai fait : car le fils de Ménécée, Créon, mon beau-frère, je l’ai