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LES SUPPLIANTS PARALLÈLES

Pétition des ouvriers au tsar, dans le cahier d’Étienne Avenard. — le 22 janvier nouveau style, — cinquième cahier de cette septième série :

Sire ! Nous, ouvriers de la ville de Saint-Pétersbourg, nos femmes, nos enfants et nos vieux parents invalides, sommes venus vers toi. Sire, chercher la justice et la protection. Nous sommes tombés dans la misère : on nous opprime, on nous charge d’un travail écrasant, on nous insulte ; on ne reconnaît pas en nous des hommes, on nous traite comme des esclaves qui doivent supporter patiemment leur amer et triste sort et se taire !

οἱ ἱκεται, les suppliants ; il y avait déjà dans Sophocle, Œdipe Roi, 14 et suivants :

ΙΕΡΕΥΣ

Ἀλλ᾽, ὦ κρατύνων Οἰδίπους χώρας ἐμῆς,
ὁρᾷς μὲν ἡμᾶς ἡλίκοι προσήμεθα
βωμοῖσι τοῖς σοῖς· οἱ μὲν οὐδέπω μακρὰν
πτέσθαι σθένοντες, οἱ δὲ σὺν γήρᾳ βαρεῖς,
ἱερεὺς ἐγὼ μὲν Ζηνός, οἵ δ᾽ επ᾽ ᾐθέων
λεκτοί· τὸ δ᾽ἄλλο φῦλον ἐξεστεμμένον
ἀγοραῖσι θακεῖ, πρός τε Παλλάδος διπλοῖς
ναοῖς, ἐπ᾽ Ἰσμηνοῦ τε μαντείᾳ σποδῷ.