naliste militariste antisémite antidreyfusiste ; presque aussitôt et comme en continuation du même geste capitulation devant la démagogie combiste et complicité dans la démagogie combiste ; religion, superstition du bloc, poursuivie dans les excès mêmes où la justice demandait qu’elle ne s’exerçât point ; et aujourd’hui tout au contraire, brusquement, rupture de la défense républicaine jusque dans les utilités où elle était légitime ; c’est-à-dire ici capitulation devant la vieille démagogie guesdiste et devant la démagogie hervéiste, récente ; toujours cette maladie et cette manie de quelque unité, unité socialiste, unité républicaine, et derechef unité socialiste, qui dans sa tête fatiguée successivement se battent ; pour ne point parler de cette louche et trouble et incompréhensible campagne contre madame Syveton accusée, campagne poussée à fond, on n’a jamais su pourquoi, la seule campagne que Jaurès ait jamais poussée à fond, odieuse et insensée, ou odieuse et criminelle, ou bien d’avoir été faite, ou de n’avoir pas été continuée.
De cette même distance et dans ce même esprit, d’aussi loin j’ai regardé son journal. Je ne dis pas que je l’ai lu. Un journal plus gris que la Lanterne, aussi bas que son ancienne Petite République, suintant la politique, et toujours quelque unité, suintant toujours, surtout, le commandement de croire, une inlassable et inrebutable autorité de commandement, et cette fourberie particulière par laquelle tout est disposé, composé, ou omis dans un journal pour et de manière que le lecteur soit incliné, conduit, séduit à voir comme le patron veut que l’on voie.
Son personnel, ce personnel dont il était plein avant