son aux oreilles successives, pour quel glas sonnera-t-il jamais. Sonnera-t-il, jamais plus, quelque tocsin.
Quel tocsin de guerre civile ou de guerre étrangère ; quel tocsin de guerre sociale ou religieuse ; comme aux temps anciens ; quel tocsin de guerre plus que civile ; quel tocsin d’invasion ; sonnera-t-il jamais le glas de tout ce peuple ?
Quel tocsin d’émeute et de soulèvement social ; quel tocsin de levée en masse et de soulèvement national ?
Pair du royaume. Pair de France. Vieux malin. Comme ce peuple, dans ce peuple, dont il est en ce sens un représentant des plus éminent, il truque, il ruse avec la guerre. Quand vieux il voit que décidément c’est le pacifisme qui réussira, au moins officiellement et dans les déclarations verbales, quand il voit que c’est le pacifisme qui fera les gloires et les universelles popularités, les internationales circulations, quand il voit que dans la guerre de la paix et de la guerre en définitive c’est la paix qui, formellement au moins et officiellement, a fait à la guerre une guerre victorieuse, quand la victoire de la paix est assurée officiellement, il n’hésite plus : il se fait le roi, il devient le dieu du pacifisme ; au moins dans les congrès, dans les cérémonies, dans les discours, dans tout ce que l’on peut nommer les origines et les commencements de nos modernes et de nos contemporains meetings ; il assoit, il consolide ainsi cette formidable popularité où il mourut, cette gloire indiscutée où il triompha, il prépare cette apothéose inouïe où il se survécut plusieurs semaines. Les militaires en firent les frais. Ce sont des braves gens, tout de même, ces