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monarchiques, monuments royaux, monuments religieux, monuments de l’ancien régime et de tout régime nouveau, monument impérial, partout et toujours non pas seulement monuments populaires, mais monuments peuple ; les quatre grands dieux Termes de la gloire de Paris ; l’Arc de Triomphe, — un peu plus familièrement l’Étoile pour les conducteurs des Thomson, compagnie française, — le monument le plus considérable qu’on ait construit en ce genre, dit le petit Larousse, l’Arc de Triomphe de l’Étoile, ce monument parfait de la gloire impériale française ; bâti sous Louis-Philippe, approximativement, ou sous la Restauration, plus vieux pourtant que le monde romain ; les Invalides, ce pur chef-d’œuvre, ce monument parfait de l’ancienne France royale ; le Panthéon, beaucoup plus républicain, ayant été construit sous Louis XV, le Panthéon républicain dynastique, le Panthéon désaffecté, qui n’avait jamais, par ses plans même, été affecté sérieusement, le Panthéon, qu’il est très élégant de blaguer, mais qu’il vaudrait mieux apprendre à savoir un peu regarder comme ce monument le demande. Notre-Dame, enfin, dont le nom dit tout. Monuments neufs.

[Pour savoir à quel point les Invalides sont un monument parfait parfaitement, il faut les regarder, par exemple, des fenêtres du salon de l’appartement situé au cinquième du numéro 2 de l’avenue de Villars.]

Il est vrai que l’on regardait passer les militaires ; depuis que l’État-Major dreyfusiste parlementaire politique a tout fait pour nous réconcilier avec l’État-major militaire, nous avons refusé de nous réconcilier avec