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l’évêque, fonctionnaire, par l’archevêque catholique, fonctionnaire, entre ministres et fonctionnaires, en musique de grand opéra, au milieu d’un concours d’immenses populations, dans la majesté des cathédrales concordataires.

On lira le texte, les discours ; il y a déjà de bons textes dans le courrier de Challaye ; sans vanité locale, je crois pouvoir affirmer que les textes orléanais dépassent les textes lavalois d’autant que la liberté absolue du congréganiste se concilie avec la suppression totale de la congrégation.

Qu’on lise les textes ; je m’en voudrais de les déflorer par une seule citation anticipée. Il faudrait tout citer cette fois. Il serait doux de les citer ici et de les commenter ; mais tout commentaire affaiblirait.

Lisant ces textes, quelque abonné dira : Ce n’est pas possible ; ce Progrès du Loiret n’existe que dans la fabrication des cahiers ; ce sont des textes que l’on nous a fabriqués pour mieux nous faire apercevoir que les radicaux fabriquent une religion laïque d’État, par des cérémonies rituelles ; ces textes collent trop bien pour être authentiques ; on nous les a faits exprès.

Ainsi parlerait un abonné irrespectueux, — il en est. — J’affirme sur l’honneur qu’il y a bien un Progrès du Loiret, paraissant à Orléans, et que nous n’avons pas fabriqué ces textes ; le compte rendu que nous publions de ce mariage, non pas mariage, mais cérémonie laïque et républicaine, a bien été publié dans le Progrès du Loiret, numéro daté du samedi 19 décembre 1903, deuxième page, en haut de la cinquième et dernière colonne.