Page:Peguy oeuvres completes 02.djvu/147

Cette page a été validée par deux contributeurs.

ORLÉANS VU DE MONTARGIS

Je n’oublie pas les bonnes gens de mon pays ; et puisque mon vieux camarade Henri Roy ne se résout point à citer nos cahiers dans son Progrès du Loiret, je serai bon camarade, et prendrai les devants ; je citerai dans ces cahiers le Progrès du Loiret, dont il est devenu le rédacteur en chef.

La situation d’Orléans n’est pas analogue à la situation de Laval ; non pas que les catholiques réactionnaires orléanais soient moins mauvais, moins autoritaires, plus vraiment libéraux, moins portés aux dominations temporelles, moins avides, moins tyranniques, moins portés à exercer les autorités de commandement et de gouvernement que les catholiques réactionnaires lavalois ; nous connaissons par Challaye les catholiques réactionnaires lavalois ; je connais pour les avoir éprouvés les catholiques réactionnaires Orléanais ; pour les avoir éprouvés en un temps où nos radicaux de gouvernement politiques parlementaires se terraient à plusieurs degrés au-dessous de l’horizon.

Mais les catholiques réactionnaires orléanais sont momentanément les moins forts, dans leur province ; ils n’ont pas reculé devant l’État-Major d’un radicalisme de gouvernement ; ils ont dû reculer devant une action,