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au contraire sont en retard en arrière de la révolution bourgeoise.

Nous reviendrons sur l’expérience des luttes passées.

Mes cahiers sont trop longs : ce sont des cahiers ; ils sont longs quand la quinzaine est épaisse. Le premier n’aurait pas été si long si Liebknecht n’avait pas donné jusqu’à trois articles et jusqu’à la matière de trois interviews ; celui-ci ne serait pas aussi long si Vaillant n’avait pas combattu aussi longuement la proposition de loi sur le travail des enfants, des filles mineures et des femmes dans les établissements industriels. Mes premiers cahiers seront forcément beaucoup plus gros, parce que je ne peux pas ne pas enregistrer la préparation du Congrès : j’ai donc à rattraper six mois de passé, pendant que le présent marche de son pas régulier. Quand je n’aurai plus qu’à noter le présent, mes cahiers seront naturellement moins longs. — J’ai calculé mes devis de longueur à peu près pour le temps du provincial que je supposais : qui a moins de temps n’aura qu’à moins lire. — Je reviendrai sur la composition des cahiers.

Ton idée est bonne, et je travaille à la réaliser : car toutes les brochures de propagande qui ne seraient pas conformes à la vérité seraient des brochures de mauvaise propagande. Il ne suffit pas de prêcher : il faut d’abord savoir ce que l’on prêche ; il ne suffit pas de prêcher le socialisme : il faut d’abord savoir ce que c’est que le socialisme, et jamais nous ne le saurons si la discussion n’est pas libre.

Mettrons-nous en brochures de propagande le discours de Vaillant ? Irons-nous vanter au peuple, qui est en général simple et droit, la dictature impersonnelle du