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peut présenter la vérité complémentaire. — Je reviendrai d’ailleurs sur cette question de la vérité.

Je reviendrai aussi sur les obligations des minorités. — Mais je ne parle au nom d’aucune minorité, au nom d’aucune majorité, au nom d’aucune unanimité, au nom d’aucun groupe, au nom d’aucune société, au nom d’aucun parti. Pour un an je parle en mon nom : ai-je le droit de le faire ? c’est une question, à laquelle toi-même tu ne pourras donner de réponse qu’après que tu auras entendu mes raisons. Or, je ne pouvais te donner mes raisons qu’en instituant des cahiers libres ; toutes les revues socialistes auraient été fermées à ces raisons, car je t’avertis qu’elles auraient constitué des communications de nature à blesser au moins une ou deux organisations nationalement constituées. La résolution du Congrès n’a pas prononcé sur des raisons données un jugement, contestable ou incontestable : non, elle a défendu, interdit que l’on présentât même certaines raisons. Ayant à les présenter, je suis forcé de les présenter dans un cahier libre : car tu penses bien que je ne veux pas les présenter chez des bourgeois, même républicains.

Je reviendrai, dans les mêmes conditions, sur les obligations du délégué envers les résolutions du Congrès.

Je ne te permets pas de supposer que toutes ces attaques contre le Congrès et que le Triomphe de la République et que l’affaire Liebknecht soient présentés à seule fin d’insinuer contre les guesdistes, insinuations contre le parti guesdiste et assauts furieux ou coups d’épingles irritants contre Zévaès et Guesde. J’admets seulement que tu constates, comme tu l’as fait très his-