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elle a sa place marquée dans tous les groupes et cercles d’études et de propagande. Le Mouvement, plus court, plus portatif, nourri, amical, très largement international, ne quitte guère la poche de ma veste. Pour avoir les autres journaux et revues et les livres, nous avons fondé un cercle d’études et de lecture. Mais il ne suffit pas d’avoir tout cela. Il faut encore s’y retrouver. Tu m’aideras à m’y retrouver.

Tu me transcriras tous les documents ou tous les renseignements qui sont à conserver. On ne peut garder indéfiniment les coupures des journaux que l’on a ou que l’on n’a pas. Un cahier est plus commode. Quand un document est donné au public, tout le monde en parle, on le trouve un peu partout. Trois mois plus tard on ne sait où s’adresser pour l’avoir. Je suis assuré que tu me donneras impartialement les pièces pour et contre. Ce fut notre honneur, au temps de cette affaire sur laquelle je n’ai pas peur de radoter, d’aller chercher dans les témoignages, dans les journaux ennemis les meilleures de nos preuves, les plus invincibles de nos arguments. Renoncerons-nous à ces bonnes habitudes ? L’ouvrage dreyfusard le plus efficace ne fut-il pas une Histoire des Variations de l’État-Major fournie par lui-même ?

Je te prie de me donner tous les documents et tous les renseignements que tu pourras, même longs, même ennuyeux. Nous devons à la même affaire la publication exacte, historique, de procès-verbaux, de comptes rendus sténographiques, de documents, de papiers, de pièces. Nous avons eu le Procès Zola, la Révision de l’Affaire Dreyfus, Enquête et Débats de la Cour de Cassation, les publications du Figaro. L’Éclair donne