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INTRODUCTION

combattre et repousser l’étranger qui menaçait leur Idéal.

La victoire qu’ils devront à leur union pourrait-elle avoir pour premier résultat d’en faire à nouveau des ennemis.

Ce serait pis qu’un non sens : ce serait un sacrilège contre lequel crierait le sang de nos morts.

Écoutons-les.

Ils commandent le respect de toutes les croyances, le souci de toutes les misères, l’exaltation d’une France forte et grande par l’union de ses enfants réconciliés.

Quelle voix aurait plus de titres à être entendue et obéie que celle de Charles Péguy, de l’apôtre de la Cité Socialiste, du poète de Jeanne d’Arc, de l’écrivain, du penseur tombé sur le champ de bataille, dans une juste guerre, pour le triomphe de l’Idéal français.

Juillet 1916.
ALEXANDRE MILLERAND.