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— Je l’ai demandé. On m’a répondu :

Paris, samedi 20 octobre
Mon cher ami,

La partie du rapport de Janvier qui vous concerne occupe quatre pages et demie, qu’il m’est matériellement impossible de copier. Je ne puis davantage songer à faire copier par un employé un document qui est confidentiel, et qui doit le rester. Il va de soi que les rapports lus aux assemblées générales restent toujours à la disposition des sociétaires qui veulent en prendre connaissance, et qu’il sera mis à la vôtre si vous pouvez venir un jour dans la matinée, à un moment où quelqu’un soit là pour vous le remettre.

Je passe un paragraphe personnel et privé.

— Provisoirement nous vous permettons de le passer.

Votre affectueusement dévoué
Lucien Herr

Sur une redemande un peu motivée il me répondit :

Paris, lundi
Mon cher ami,

Je crains de m’être mal exprimé. Vous paraissez croire que je détiens en ma possession privée les documents de la librairie, et qu’ils peuvent subir les mutations du personnel administratif. Toutes les pièces officielles sont et restent régulièrement aux archives de la Société, qui sont, naturellement, confiées à la garde des administrateurs actuels, mais qui ne sont point leur propriété. En cette qualité de pièces officielles des