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— pour que tu t’amuses ainsi à frapper sur nos amis ? Ou veux-tu propager le scepticisme et le découragement dans notre parti ? Si c’est cela, il m’est impossible de te suivre.

2o  Quel besoin as-tu de renseigner bénévolement les journaux bourgeois et les gros bonnets universitaires sur la personnalité de —. Vous permettez que je passe le nom ?

— Provisoirement nous te le permettons. Nous te requérons de continuer.

— Mettons : sur la personnalité de celui de nos camarades qui signe un universitaire à la Petite République. En écrivant que ce rédacteur appartient à une promotion de deux ans plus ancienne que toi, en ajoutant qu’il est en congé à Paris, tu le désignes très clairement.

Qu’est-ce aussi que les conseils — pires que des critiques — que tu te plais à lui donner ? Veux-tu à l’avance affaiblir l’autorité de ses articles auprès des lecteurs de la Petite République ? Je remarque encore que cette rage d’indiscrétion et de censure ne peut faire que les affaires de nos adversaires.

3o  La plupart des lettres que tu insères n’ont d’intérêt que pour toi, puisqu’elles ne contiennent que des réserves à ton adresse ou des conseils.

4o  À quoi bon revenir longuement sur le Journal d’une femme de chambre et donner à cette ordure les proportions d’un événement ? Tout ce que tu publies aujourd’hui a déjà été dit la dernière fois. Ce n’est que du réchauffé.