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coup ; il me fit promettre que, s’il avait un peu de relâche, je lui donnerais cette satisfaction.

» Cependant cette douleur de tête augmentant, il la souffrait toujours comme tous les autres maux, c’est-à-dire sans se plaindre ; et une fois, dans le plus fort de sa douleur, le dix-septième d’août, il me pria de faire faire une consultation ; mais il entra en même temps en scrupule, et me dit : Je crains qu’il n’y ait trop de recherche dans cette demande. Je ne laissai pourtant pas de la faire ; et les médecins lui ordonnèrent de boire du petit-lait, lui assurant toujours qu’il n’y avait nul danger, et que ce n’était que la migraine mêlée avec la vapeur des eaux. Néanmoins, quoi qu’ils pussent dire, il ne les crut jamais, et me pria d’avoir un ecclésiastique pour passer la nuit auprès de lui ; et moi-même je le trouvai si mal, que je donnai ordre, sans en rien dire, d’apporter des cierges et tout ce qu’il fallait pour le faire communier le lendemain matin.

» Les apprêts ne furent pas inutiles, mais ils servirent plus tôt que nous n’avions pensé : car environ minuit, il lui prit une convulsion si violente, que, quand elle fut passée, nous crûmes qu’il était mort, et nous avions cet extrême déplaisir, avec tous les autres, de le voir mourir sans le saint sacrement, après l’avoir demandé si souvent avec tant d’instance. Mais Dieu, qui voulait récompenser un désir si fervent et si juste, suspendit comme par miracle cette convulsion, et lui rendit son jugement entier, comme dans sa parfaite santé ; en sorte que M. le curé, entrant dans sa chambre avec le Saint sacrement lui cria : Voici celui que vous avez tant désiré. Ces paroles achevèrent de le réveiller ; et comme M. le curé approcha pour lui donner la com-