Page:Pechayrand - Essai sur le médicament.djvu/5

Cette page a été validée par deux contributeurs.

AVANT-PROPOS

L’art de guérir se résume en une double opération de l’esprit par laquelle on s’élève à la conception d’un état maladif et des moyens propres à y remédier. Aussi n’y a-t-il pas dans le langage médical de termes plus intimement unis, plus inséparables que les mots maladie et médicament.

Le médicament est, en effet, une branche du trépied de la médecine ; il forme, avec l’hygiène et la chirurgie, toute la caisse de secours où puise l’homme de l’art ; il est l’arme offensive ou défensive qu’il lance ou oppose aux maladies.

Sous ce nom général se groupent une infinité de substances ayant chacune leur manière propre d’influencer les actes organiques. Toutefois, au milieu de ces expressions diverses, des traits leur restent communs dans leur action, leurs effets, dans leur manière d’être au sein de l’économie : de là, la possibilité de donner un aperçu du médicament envisagé d’une façon générale. C’est la