Page:Pechayrand - Essai sur le médicament.djvu/45

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Effets des médicaments. — On les a définis leur modus operandi. Leur manière d’opérer est variable : tantôt c’est en stimulant les fonctions, tantôt en provoquant des maladies artificielles, tantôt en neutralisant un principe morbide (antidote). Comme les actions, on les distingue en effets visibles et en effets intimes. Le groupement des effets constitue les méthodes en thérapeutique.

Effets visibles. — Barthez est le premier qui ait émis des principes généraux sur les différents modes suivant lesquels agissent les médicaments. Il forme trois groupes des méthodes thérapeutiques.

Les unes, naturelles, se proposent d’aider l’économie dans la lutte qu’elle a à soutenir contre la maladie, d’accroître, de corroborer sa force de résistance et de conservation, de favoriser les crises. Elles mettent surtout l’hygiène à contribution. Ces méthodes se bornent parfois à rester dans l’expectation ; on médicamente peu, mais on se tient prêt à agir ; l’hygiène fait les frais de la guérison. Par elles, on commande le repos, l’exercice, on règle le rhythme de l’activité des organes et on le rompt passagèrement à volonté.

Les autres, analytiques, consistent à décomposer les maladies en leurs éléments divers et à les attaquer séparément ; c’est un acheminement vers la médecine des symptômes. Cette voie n’est pas à suivre dans le traitement des maladies, quand on a pu s’élever à une conception d’ensemble de l’état