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un temps d’arrêt ou soubresaut a lieu, le plus souvent, dans l’expiration. La solution arsenicale, long-temps continuée et combinée avec un régime approprié et le repos, calme le flanc et le régularise.

Tant que nous restons ainsi dans les phénomènes saillants, on voit la manière d’agir des médicaments ; mais quand on veut descendre dans ceux qui s’accomplissent dans le sein du tissu pulmonaire, quand on veut expliquer le procédé d’élimination des médicaments par la muqueuse, quand, enfin, on veut établir le moment de leur apparition dans l’air et celui où ils cessent de s’y déverser, alors notre impuissance égale nos justes prétentions, et nous sommes contraints de rester dans les limites d’une pratique objective, qui satisfait aux indications sans ce raffinement scientifique.

Calorification. — On sait, aujourd’hui, que la chaleur animale n’est autre chose que la résultante de la combustion, par l’oxygène, des produits hydrocarbonés et azotés des tissus. L’origine même de la chaleur fait entrevoir les modifications qu’elle subira suivant que le poumon introduira plus d’élément comburant et que le cœur, par une circulation plus rapide, élèvera davantage la proportion des résidus de la nutrition. L’état de la température dépend donc de ces deux grandes fonctions dont elle n’est que la conséquence. Par conséquent, chaque fois que l’introduction d’une substance médicamenteuse