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L’esprit de l’âge de la chevalerie, pensa l’écuyer O’scarum, je crois savoir ce que c’est. J’observerai tous mes rivaux ; l’un après l’autre je leur ferai une querelle ; j’écrirai à mon ami le major o’Daskin, qui a la main la plus sûre d’Irlande, pour tracer un cartel, ou diriger une balle, et sur quatre coudées de terrain, nous déciderons à qui doit rester la belle.

L’esprit de l’âge de la chevalerie, disait sir Derrydown, je crois être le seul homme qui le possède aujourd’hui. Mais dois-je être un chevalier de la table ronde, sir Lancelot, Gauvain ou Tristan ? non, je serai un troubadour, un amoureux ménestrel : je soupirerai de tendres ballades, en l’honneur, de la beauté d’Anthélia ; elle sera la dame de mes pensées ; cet hommage ne peut manquer de plaire à son esprit romanesque, et il s’assit pour méditer sa première pièce de poésie.