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inconstant. Il se retira avec sa demi-paie et le produit de ses prises dans un petit village, à l’ouest de l’Angleterre, où il s’occupa à cultiver un petit jardin et à marquer les variations des vents. Sir Oran, comme on l’appelait était son compagnon inséparable ; il devint très-habile jardinier. Le vieux capitaine disait avec orgueil, qu’il avait un honnête homme dans sa maison ; c’était plus que n’en pouvaient dire beaucoup de ses honorables voisins, qui parlaient cependant toujours de leur probité. Sir Oran montrait du goût pour la musique ; un officier de la frégate, lui apprit à jouer de la flûte ; il ne put, il est vrai, jamais parvenir à connaître les notes ; mais en entendant répéter deux ou trois fois, des accords simples, il réussissait à les rendre avec la plus grande exactitude et la plus brillante exécution. Ce fait confirme mes