ses fleurs, mais rarement elles sont associées à des idées d’espérance, elles annoncent l’hiver et la dissolution.
— Ces réflexions, permettez-moi de vous le dire, se sentent plus de l’automne que du matin ; vous avez parlé de l’enfance de la vie ; c’est-là, en effet, que tout est bonheur, la réflexion n’y tue pas le sentiment. L’enfance jouit et ne raisonne jamais : heureux âge !
— Je conviens avec vous qu’il faut peu de chose, à cette époque, pour notre félicité ; la liberté nous suffit, la liberté et des fleurs.
— La liberté ! Heureux qui peut garder la sienne ! des fleurs, plus heureux celui qui les sème sous les pas d’une véritable amie. L’enfance est comme le premier amour ; on n’en éprouve les charmes qu’une seule fois ; un second choix peut présenter plus de maturité, plus de poids dans la