génie et à la délicatesse de l’esprit des femmes ; quelque direction opposée que l’éducation moderne ait pu donner à leurs idées ; la poésie italienne est une source intarissable de douceur et de mélodie ; aussi le plus vif de mes désirs serait, que l’étude de cette langue devint une des bases constitutives de l’éducation des dames.
— Vous avez meilleure opinion que la généralité des hommes de l’esprit de notre sexe.
— Notre conduite, à son égard, est semblable a celle d’un jardinier qui ne planterait que des fleurs, sans s’occuper si le terrain ne serait pas propre à nourrir des fruits. On traite les femmes comme de jolies poupées ; on emprunte à toutes les nations, pour leur donner une éducation frivole ; l’art de la toilette et les connaissances superficielles en sont les élémens, et si leur caractère est dénaturé, et