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en un sage, me parut une métamorphose aussi miraculeuse qu’aucune de celles d’Ovide. Pour ne pas vous ennuyer de détails, nous exécutâmes ce projet, et passâmes trois années dans des occupations simples et saines. Ces années furent les plus heureuses de notre vie. Au bout de ce temps, notre ami mourut, la rente s’éteignit avec lui. Je fus son héritier ; mais sa petite maison et ses meubles étaient tout ce qu’il avait à me laisser. Je me procurai un locataire pour la maison et cherchai une demeure plus humble pour nous. La différence du loyer, qui était peu de chose, constituait toute notre fortune. L’accroissement de notre famille et la force de la nécessité nous réduisirent à vendre bientôt notre maison ; la même nécessité nous soumit à vivre comme des disciples de Pythagore. Je ne me plains pas de cette vie,