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changer mon indépendance contre ces viles passions ; toutes mes visites chez ces messieurs, se terminèrent comme celle que j’avais faite à M. Vamps.

D’après le conseil et à la recommandation d’une de mes connaissances de collège, je fus placé comme instituteur chez M. Dross, riche citadin, dont la fortune provenait des fournitures qu’il avait faites au gouvernement ; fournitures dans lesquelles il n’avait pas oublié ses intérêts. Sa conscience était ce qu’on avait eu à meilleur compte dans les marchés qu’il avait souscrits, quoique le ministre l’eut achetée très-chèrement, au dire de ses plus proches voisins. Ce n’est jamais un avare qui estime les consciences, et la plus corrompue est toujours la plus chère.

M. Dross était un géant pour la taille, et son âme était celle d’un nain. Sa