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truire ; que deux riches époux joints par des nœuds indissolubles et se haïssant cordialement, soyent malheureux, cela est certain ; mais que deux pauvres que l’amour ou d’autres motifs ont conjoints, habitant dans un taudis, manquant des choses les plus nécessaires à la vie, soyent dans une situation infiniment plus malheureuse ; c’est ce que je pense, c’est ce qu’on ne peut nier. La peinture que vous vous faites d’une cabane, vous offre un couple brillant de santé et de jeunesse, vêtu d’habits propres, quoique grossiers ; vous croyez voir des meubles de bois simples, quoique bruts ; mais osez entrer dans l’enceinte des habitations du pauvre, vous y trouverez toujours les maux qui marchent à la suite de l’infortune, les passions, la faim, le mépris, l’abandon, une demi-douzaine de malheureux enfans, dont les seuls ha-