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saux à des festins, où le bœuf rôti était servi en entier, et où coulait, à grands flots, la bière forte.

À l’époque où cessèrent les guerres de la féodalité ; le château de Mélincourt ne fut pas abandonné comme la plupart des châteaux forts ; on n’entretint plus, il est vrai, les fortes chaînes du pont-levis, la double herse disparut, les tourelles et les créneaux furent abandonnés aux oiseaux de proie et au lierre.

À la même époque, une colonie d’esprits s’empara, dit-on, d’une aîle spacieuse du vieux bâtiment, et malgré les domestiques et les paysans, en resta en possession en dépit même des pieux exorcismes du vicaire voisin, le révérend Porte-pipe, qui passait souvent la nuit dans un des appartemens redoutés, auprès d’un bon feu, en compagnie d’un large pâté de venaison, d’un petit livre de